Honnêtement, quand on commence la colorisation, on a tendance à voir l’ombre comme l’absence de lumière. Et dans l’esprit de beaucoup, lumière = blanc, donc ombre = noir.
Donc, pour créer l’ombre autour d’un objet et/ou d’un personnage, on aura tendance à simplement… Ajouter du noir. Et c’est un raisonnement logique. Et c’est surtout pour cela que c’est un piège.
Parce que quand on observe attentivement une image pour comprendre comment les couleurs se comportent, on s’aperçoit que c’est beaucoup plus compliqué, et qu’il y a une variété incroyable de nuances d’ombres, mais surtout, que le noir absolu n’existe que dans un lieu totalement privé de lumière, ce qui est un cas plutôt rare, même durant une nuit sans lune par ciel couvert.
Ou pour faire bref, le noir complet n’est pas une couleur “naturelle” quand il s’agit d’ombre. Pas plus que le blanc n’est naturel quand il s’agit de lumière d’ailleurs 🙂
Mais on va plus facilement accepter le blanc pur dans un travail car il va ajouter un constraste important qui donnera plus de vie au sujet, alors qu’un noir pur va rendre le sujet plus dur et moins naturel.
Pour résumer, le noir est simplement… La solution de facilité.
Donc, si vous êtes artistes traditionnels, prenez votre couleur noire (tube, crayon, godet d’aquarelle), et planquez le loin de votre vue.
Petite précision avant d’aller plus loin : pour tester les différents types d’ombrages, commencez par un objet simple et d’une couleur uniforme. Les ombrages sur un portrait réaliste vont faire souvent appel à bien plus de variétés de tons et de teintes que l’ombrage d’une orange ou d’une tomate.